Merci à Maria Nagui d'avoir traduit cet article volontairement.

Au Sind, une province méridionale du Pakistan, se trouve le seul désert fertile du monde. Le désert du Tharparkar s’étend jusqu’au sud-est du Punjab, rejoignant le désert du Cholistan. Le district du Tharparkar est le plus large et le plus grand des 29 districts du Sind. Selon Integrated Water Resource Management Practices to Alleviate Poverty - un modèle de développement du désert à Tharparkar, au Pakistan, les habitants de Thar ont leurs moyens de subsistance qui dépendent des pluies et de l'élevage qui sont essentiels à la sécurité alimentaire des ménages.

Le bien-être social de la population repose sur la bénédiction de la nature - les précipitations. La pluie est le moteur de la subsistance des habitants de la population. Dans des conditions idéales, les précipitations ont lieu de mi-juin à mi-août chaque année, et les précipitations moyennes dépassent rarement 250-300mm. Bien qu’il s’agisse du désert le plus fertile du monde, Tharparkar fait également face à des périodes de sécheresse massives. " La sécheresse est un processus continu dans le désert du Thar, au Pakistan", selon l’étude Spatial Drought Monitoring in Thar Desert Using Satellite-Based Drought Indices and Geo-Informatics Techniques (Bilal M. et al, 2017).

En raison des cycles de sécheresse répétés, la production alimentaire et le développement socio-économique sont fortement affectés. Nayyer Alam Zaigham (2002) mentionne que "malgré les projets d'exploration des eaux souterraines menés par un certain nombre d'organisations, la crise de l'eau dans la région n'a pas pu être contrôlée, très probablement en raison du manque d'exploration systématique et de développement du potentiel des eaux souterraines profondes".

Lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992, " la désertification, le changement climatique et la perte de biodiversité, ont été identifiés comme les plus grands défis pour le développement durable”. Afin de relever les défis et de développer un mode de vie durable pour les citoyens du monde, la technologie spatiale vient à la rescousse.

Selon Agriculture Development and Food Security Use of Space Technology within the United Nations System : “les technologies spatiales pourraient s’avérer un atout important pour informer les décideurs en évaluant l’état de conservation de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture, l’estimation de l’état de santé des écosystèmes et la prévision des menaces liées aux changements climatiques.” Les systèmes d’observation de la Terre et de caractérisation des zones agroécologiques et des écosystèmes sont particulièrement adaptés.

En outre, les images spatiales aident à fournir des informations dans " des approches directes (composition des espèces, couverture terrestre) et indirectes (productivité primaire : chlorophylle, couleur de l'océan ; climat : précipitations, humidité du sol ; habitat : élévation numérique, structure de la biomasse ".

En gardant à l’esprit la population de Thar, dont le mode de vie dépend de l’agriculture et de l’élevage limité, il est important de trouver des ressources alternatives pour s’assurer que la roue de la vie pour les gens du désert n’affecte pas le mode de vie des habitants. Par conséquent, le Bureau de gestion du projet, Projet de réhabilitation des barrages de Sindh, a approché la Commission de recherche sur l’espace et la haute atmosphère (SUPARCO) pour développer des systèmes d’information géographique (SIG).

Dans une étude de SUPARCO, qui a été présentée à la 4e Conférence internationale des Nations Unies/Pakistan sur l’utilisation de la technologie spatiale pour la gestion de l’eau, la nécessité “d’explorer les possibilités de ressources durables en eau, en l’absence d’eau de surface vivace et de précipitations fluctuantes”, a été souligné.

L’objectif de la technologie spatiale, dans le cas de cette étude, était l’utilisation du SIG pour " réduire les zones potentielles pour les eaux souterraines en vue d’études plus poussées sur le terrain.” L’exploration d’autres ressources en eau à Thar au moyen du SIG a été couronnée de succès. Grâce à la "préparation de cartes de classification de la couverture terrestre par image satellite, et à l’analyse du DEM pour déterminer les gradients naturels et de drainage, au développement et à l’analyse des données de résistivité dans les SIG", la recherche a permis d’identifier les zones où l’on peut trouver des eaux souterraines douces.

La zone étudiée comprenait des terres où "l’agriculture était uniquement tributaire des eaux pluviales, avec des précipitations moyennes significatives, mais incompatibles avec les cycles de sécheresse récurrents." Les données recueillies grâce à la technologie spatiale ont aidé les chercheurs à creuser 20 trous, dont 19 contenaient des eaux douces.

L’utilisation de la technologie spatiale pour trouver d’autres moyens de l’eau dans un Thar affamé d’eau est une histoire de réussite qui mènera à encore plus d’initiatives pour l’amélioration du peuple par le gouvernement du Pakistan. En effet, la technologie spatiale peut apporter de grandes améliorations aux modes de vie du public.